Saison 2022/2023

FRACTURE et TRANSMISSION


Y’avait une fois des courses à dos de bêtes chimériques et des maisons mystérieuses plantées dans la forêt, des femmes-oiseaux venues de l’Autre Monde et des nains gardiens de secrets, des vieillards sinistres et des petites filles maudites, des bois inviolables et des fleuves débordant d’amour, des animaux qui parlaient et des humains qui écoutaient, des traîneaux tirés par des lièvres et des tapis brodés d’or qui transportaient des châteaux à travers le ciel… Y’avait la magie de l’indicible dans ces vieilles histoires, tellement vieilles qu’elles se promenaient à leur bon gré sur le fil du temps… Et puis CHLAK! Un jour, le fil a été coupé.

2022, Bruxelles.

La ville, endormie pendant quelque temps, a repris sa course effrénée et regarde vers le futur. Le temps s’accélère à nouveau, jour après jour, on court sans tête après le temps… le temps c’est de l’argent. Les machines et les écrans nous absorbent et remplacent les corps. On se rassemble en ligne et même la musique sacrée s’achète sur internet. Les animaux et les forêts sont des produits de consommation. On achète, on consomme… Consommer, est-ce le seul rituel collectif qui nous rassemble ?

Mais que s’est-il passé au juste ? Pourquoi a-t-on coupé le fil ?

Nous avons posé la question aux conteuses et aux conteurs qui ont fait de cette recherche le travail d’une vie…

Et iels nous ont répondu avec de vieilles histoires, tellement vieilles qu’elles nous dépassent, qu’elles nous traversent…

Et c’est là qu’elles se transforment, quand elles nous rattrapent, dans un craquement, elles ouvrent une faille, un appel d’air,

un gouffre où l’on se laisse glisser dans une autre réalité, vibrante et démesurée, troublante et merveilleuse.

Et après le choc, on retrouve son souffle…


Et si on prenait le temps maintenant ?

Enfilez vos baskets et une tenue souple, on vous invite à explorer l’art de l’oralité et les chemins escarpés de la transmission.

Bienvenue aux Dimanches du Conte !